Arthur ANGELLA Axel BRANSON Baptiste CHAUX Thais FISCHER Héloise MOLIN
Double Face
Pourquoi sommes-nous obligés de se catégoriser ? De nos jours, trop d'importance est accordé à l’image que nous avons des autres
2020
(l) 60 x (h) 80 x (p) 4 cm
Création graphique imprimée sur papier, carton, bois
Notre œuvre s’intitule Double Face. Il s’agit d’une œuvre possédant deux points de vue sur le même support physique. En effet, suivant où l’on se place, on ne voit pas la même chose. Si on se place sur la gauche nous voyons une partie de l’œuvre et si on se place à droite nous voyons l’autre partie de cette œuvre. Les deux côtés du tableau montrent un homme portant des habits dit à connotation féminine et de l’autre côté nous pouvons observer une femme portant des habits dit connotation masculine. Le fond de cette œuvre est le même pour les deux côtés du tableau avec une foule présente, afin de représenter ces deux personnes dans la société.
Cette œuvre serait disposée à une hauteur humaine (à hauteur des yeux) pour que ce soit plus facilement visible et que cela attire facilement le regard. Il faudrait la mettre en scène de manière à ce qu’elle soit perpendiculaire au sol et que le spectateur puisse se déplacer autour donc nous avons pensé sur un mur blanc. Nous aurions aussi aimé apporter un support sonore lors de l’exposition. Ce support sonore aurait été des rires et des moqueries pour renforcer le message de l’œuvre.
Suivant son positionnement dans l’espace nous n'observons pas la même chose. En effet par un système de relief, selon que nous sommes placés à droite ou à gauche de l’œuvre, les images sont différentes. Nous jouons sur la perspective et l’anamorphose. Cela rend le spectateur acteur et plus seulement spectateur, cela l’incite à se déplacer dans l’espace pour voir l’œuvre dans son intégralité. Nous jouons sur la perspective grâce à la construction de prismes triangulaires. Nous avons créé deux photomontages, que nous voulions découper en lamelles que l’on superposerait sur les faces du prisme. Ainsi d’un côté nous observons une femme et de l’autre un homme.
L’exposition de cette année a pour thème le genre. Le genre est une construction sociale qui permet de distinguer deux groupes, les hommes et les femmes. Dans nos sociétés actuelles, les objets, les couleurs les métiers sont plus ou moins connotés. Mais qu’en est-il de ceux qui ne sont pas dans la norme, qui décident de ne pas rentrer dans les moules ? Le vêtement est la première chose que l’on juge chez un individu avant d’apprendre à le connaître, c’est le reflet de notre identité, l’identité est en partie représentée par le vêtement. Depuis longtemps, on a défini certains vêtements comme étant pour femmes et d’autres étant pour hommes. Nous avons attribué à un objet une connotation genrée. Malheureusement dans nos sociétés, être différent est discriminant. Ainsi tous ceux qui portent un vêtement non connoté à leurs sexes subissent des jugements réducteurs. A travers ces critiques, on les empêche d’exprimer leur identité librement, et d’être qui ils veulent. Par ces critiques nous allons à l’encontre de leur première liberté qu’est la liberté d’expression, ici l’expression de soi. Ainsi nous pouvons nous questionner sur cette construction sociale qu’est le genre. Pour chaque genre il existe un prototype, plus on s’en éloigne plus on est discriminé et rejeté. Ne serait-il pas temps de laisser chaque personne exprimer qui elle est sans qu’elle n’ait peur des conséquences ?